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Channel: Crif - Conseil Représentatif des Institutions Juives de France - CRIF
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#Crif - La Commission des relations internationales du Crif a reçu Evan Bernstein, Directeur régional - New York, de l'Anti-Defamation League (ADL)

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Evan Bernstein a présenté l'évolution inquiétante de l'antisémitisme a New York, avec 1299 incidents antisémites sur les 9 premiers mois de 2017, soit une augmentation de 67% par rapport à la même période en 2016.

L'antisémitisme aux Etats-Unis provient majoritairement de deux sources :

Les campagnes BDS d'abord, diffusées à partir des campus, qui incitent à la haine des Juifs sous couvert de promouvoir la discrimination d'Israël. Les mouvements se réclamant de l'alternative right conduisent par ailleurs des campagnes antisémites majeures qui prennent la forme de manifestations physiques, comme ce fut le cas à Charlottesville où le slogan "Jews won't replace us" a été entendu.

Mais c'est surtout derrière des campagnes Internet que l'Alt Right cache ses visages pour mieux déployer les nouveaux vecteurs de haine qu'elle maîtrise bien. Richard Spencer et des mouvements de l'Alternative Rights ont par exemple visé des journalistes juifs avec pas moins de 2 millions de tweets.  

Evan Bernstein a présenté le travail qu'il a entrepris dans la continuité des initiatives entamnées dans les années 60 avec les groupes issus des minorités pour reconstituer une base de lutte contre la haine. Il a également expliqué le rôle d'ADL dans le dialogue avec l'industrie d'Internet. 

Lundi, 20 Novembre, 2017
Le 20 novembre 2017, la Commission des relations internationales du Crif a reçu Evan Bernstein, Directeur régional - New York de l'Anti-Defamation League (ADL), en présence de Yonathan Arfi, Vice-président du Crif et président de la Commission des Relations internationales du Crif.

#Crif - Crif International Relations Commitee invited Evan Bernstein from ADL NYC office

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Evan Bernstein presented the disturbing rise of anti-Semitism in New York, with 1,299 antisemitic incidents in the first nine months of 2017, an increase of 67% over the same period in 2016.
 
Anti-Semitism in the United States comes mainly from two sources:
 
The BDS campaigns in first, launched from the campus, which incite hatred of Jews under the guise of promoting Israel's discrimination. Movements claiming the Alt Right also lead major anti-Semitic campaigns which are physical protests, as Charlottesville recent events where the slogan "The Jews will not replace us" was heard.
 
That is especially behind the Internet campaigns that the Alt Right hides its faces to deploy the new vectors of its good mastery. Spencer and Alternative Rights movements targeted Jewish journalists with no less than 2 million tweets.
 
Evan Bernstein presented the work he started in the continuity of the initiatives begun in the 1960s with minority groups in order to reconstitute a base for combating hatred. He also explained the role of ADL in the dialogue with the Internet industry.
Lundi, 20 Novembre, 2017
On November 20th, Crif International Relations Committee met with Evan Bernstein, Regional Director - New York of the Anti-Defamation League (ADL), along with Yonathan Arfi, Vice President of the Crif and Chair of the International Relations Committee.

#Actu #Crif - Tags antisémites à Marseille : un rappel des heures les plus sombres de l'Histoire

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Le Crif condamne fermement ces tags antisémites qui rappellent les heures les plus sombres de l'Histoire. Il est necessaire de faire savoir aux auteurs de ces tags lâches et odieux que leurs actes ne resteront pas impunis.

Les autorités ont été prévenues, une enquête est en cours afin de connaître l'identité des auteurs et leurs motifs.

Le Crif Marseille-Provence veille de près à l'avancée de l'enquête et dénonce la gravité de tels actes.

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Mardi, 21 Novembre, 2017
Ce week-end, plusieurs tags antisémites ont été découverts. Le mot "Juif" est inscrit sur des devantures de commerces et des portes de garages du 6e arrondissement de Marseille.

#Crif - Francis Kalifat, accompagné de Moshe Kantor, Président du Congrès Juif Européen, a rencontré le Président de la République Emmanuel Macron

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Cette rencontre a été l'occasion pour le Crif et l'EJC d'exprimer au Gouvernement leur determination dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme.
 
Francis Kalifat a attiré l’attention du Président de la République sur l’antisionisme, qu’il avait lui même qualifié de forme renouvelée de l’antisémitisme. Il a notamment demandé au President d’intégrer au dispositif législatif français les textes votés par l’Assemblée européenne sur la définition de l’antisémitisme. 
Il a enfin déclaré son attente de nouvelles dispositions de l’opération Sentinelle.
 
"Nous devons poser des limites fortes et sans équivoque contre toute interaction avec les partis politiques d'extrême droite et d'extrême gauche", a déclaré Moshe Kantor, le Président du Congrès Juif Européen.
"Certains aiment utiliser la communauté juive comme prétexte pour leurs agendas racistes et xénophobes ou essayer de trouver un terrain d'entente sur Israël. Nous rejetons catégoriquement toutes ces ouvertures et sommes solidaires de toutes les cibles de leur intolérance et de leur racisme. " a t-il poursuivi.
 

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Mardi, 21 Novembre, 2017
Lundi 20 novembre, Francis Kalifat, Président du Crif, a rencontré le Président français Emmanuel Macron à Paris, accompagné d'une délégation du Congrès Juif Européen (EJC).

#Crif - Francis Kalifat met with President Macron and European Jewish Congress President Moshe Kantor

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During the meeting, the delegation told President Macron that the EJC unanimously opposes any meetings or dealings with far-right and far-left political parties in Europe.

“We must draw strong and unequivocal red lines against all interaction with far-right and far-left European political parties,” Dr. Kantor said. “Some like to use the Jewish community as a fig leaf for their racist and xenophobic agendas or try and make common ground over views on Israel. We emphatically reject all these overtures and stand in complete solidarity with all targets of their intolerance and racism.”

“Yesterday, Jews were the main targets and today it may be some other group. But we are under no illusions whatsoever that antisemitism remains a significant part of their worldview regardless of political tactics or electoral expediency.”

Dr. Kantor also told President Macron that the Jewish community stands shoulder to shoulder with the French Government and people in its battle against extremism and terrorism.

“In recent times, France has been attacked in the most severe way for the values and freedoms it stands for,” Dr. Kantor said. “First Jews were their target, but there is no doubt that they seek to attack all French citizens and the values of the French Republic.”

“The challenges that the French government must overcome are huge and we stand in full solidarity with the French people, willing and able to contribute in any way to our collective fight against terrorism and extremism.”

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Mardi, 21 Novembre, 2017
A delegation from the European Jewish Congress (EJC), led by President Dr. Moshe Kantor, met with French President Emmanuel Macron in Paris. The delegation included Francis Kalifat, president of Crif.

#Crif - Antisémitisme et racisme : quelle responsabilité pour les hébergeurs ?

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L’information est publiée dans le Canard enchaîné du 15 septembre 2017 (page 2). Le 7 novembre, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a lancé un pavé dans la mare numérique. Sur LCI, elle a annoncé qu’elle travaillé « à renforcer notre arsenal législatif », pour convaincre les Google, Apple, Facebook, Amazon, et compagnie –les « Gafa » dans le jargon du milieu- de retirer de leurs réseaux les messages racistes et antisémites et autres appels au meurtre. Or, en droit français les Gafa ne sont considérés que comme des hébergeurs.

Qu’est-ce qu’un hébergeur ?

C’est une personne, physique ou morale,  « qui assure, même à titre gratuit, pour mise à disposition du public par des services de communication au public en ligne, le stockage de signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de messages de toute nature fournis par des destinataires de ces services » (Article 6-1-2 de la loi de la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN).

Responsabilités de l’hébergeur ?

L’article 6-I-2 dispose également que les hébergeurs « ne peuvent pas voir leur responsabilité civile engagée du fait des activités ou des informations stockées à la demande d'un destinataire de ces services si elles n'avaient pas effectivement connaissance de leur caractère illicite ou de faits et circonstances faisant apparaître ce caractère ou si, dès le moment où elles en ont eu cette connaissance, elles ont agi promptement pour retirer ces données ou en rendre l'accès impossible ».

Aux termes de cet article l’hébergeur doit donc, lorsqu’il est alerté d’un contenu illicite, agir promptement pour retirer ledit contenu ou en rendre l’accès impossible. Le Canard résume ainsi la situation : « Les Gafa ne peuvent donc être poursuivis qu’aux termes d’une complexité décourageante. Une situation d’autant plus absurde que les journaux, eux, sont pénalement responsables de la moindre ligne publiée. »

De fait, l’hébergeur continue de bénéficier d’un régime de responsabilité atténuée. Ce qui, d’évidence est particulièrement injuste (par rapport aux journaux) et pose problème. Comme s’il fallait se contenter du minimum syndical les concernant.

Autre réaction, cette fois sur Europe 1 (13 décembre 2017) : le secrétaire d’État chargé du numérique appelle les hébergeurs et les réseaux sociaux à faire preuve de la même promptitude dans la gestion des messages à caractère haineux que dans celles des contenus à caractère pornographique, supprimés en quelques minutes. "Quand on accueille plus de deux millions d'utilisateurs, on a une responsabilité qui n'est pas comme les autres. On devient une place ou l'écho a une forte propagation", pointe-il. Mounir Mahjoubi réclame un traitement de ces contenus aussi rapide que pour la diffusion d'images à caractère pornographique. "On leur dit : vous qui êtes capables de vous mobiliser en quelques minutes pour un téton, mobilisez-vous pour un message de haine."

Le secrétaire d'Etat cite notamment en exemple l'Allemagne, dont une loi récemment votée au Bundestag reconnait une responsabilité de la plateforme et des réseaux sociaux quant aux contenus diffusés. Si ceux-ci ne sont pas correctement et rapidement modérés, l’hébergeur risque désormais une très importante amende. En privé, les collaborateurs de la ministre de la Justice confient également qu’elle souhaite s’inspirer de la législation allemande. Adoptée cet été par le Bundestag, la loi y oblige les plateformes à supprimer, en moins d’une journée, les messages haineux.

Une mesure contraignante pour les Gafa, mais efficace lorsqu’il s’agit d’enlever des contenus haineux. En Allemagne donc, les Gafa sont placés devant une responsabilité, celle de l’efficacité.

Or, qu’apprenons-nous également en lisant Le Canard enchaîné ?

Que face à cette offensive, Google a mobilisé son lobbyiste de choc, l’ancien haut fonctionnaire Benoit Loutrel, qui a aussitôt commencé le siège de plusieurs membres de cabinets ministériels et y multiplie les déjeuners en ville. Argument de ce monsieur ? « Ce n’est pas au moment où la France parie sur le numérique qu’il lui faut adopter une législation trop contraignante. Nos investissements en dépendent aussi. » Nous voyons bien là les manigances de ces sociétés, plus préoccupées à se faire de l’argent, que d’autre chose.

La modération ne fonctionne pas

En France, L’UEJF et d’autres associations (SOS racisme, LICRA, J’Accuse…) avaient réalisé un testing, qui a montré que 4 % des signalements pour racisme et antisémitisme sont pris en compte par Twitter, 34 % par Facebook et 7 % par YouTube. Assurément, la modération est insuffisante.

Pourquoi ?

  1. Ce n’est pas avec quelques deux ou trois cent modérateurs francophones -dont la plupart sont physiquement installés dans d’autres pays (notamment en Afrique) - que ces entreprises ont été/sont/seront en capacité de modérer avec efficacité et rapidité. Cette main d’œuvre (bon marché) travaille difficilement et les cadences sont infernales. Se pose la question de savoir comment l’on peut raisonnablement modérer un post, si le modérateur dispose de 15 ou 30 secondes pour ce faire ?

  2. Se pose également la question de la formation. Les formateurs sont-ils suffisamment formés à la tâche ? Ont-ils une connaissance spécifique de notre Droit, par exemple ? Quelle est leur culture historique ? Quelle connaissance ont-ils de nos questions sociétales concernant les enjeux de mémoire, les actes racismes et antisémites, les clichés, préjugés et stéréotypes, la montée du populisme ?

  3. Comment peuvent-ils comprendre une situation compliquée s’ils sont en dehors de la France ?

  4. Par ailleurs, les entreprises américaines ont développé un concept spécieux qui semble souvent se substituer aux dispositions pénales en matière de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Ce concept est dénommé : termes du service ou standards de la communauté. Qui fixe la règle ? Les internautes ? Non, ce sont les dites sociétés qui fixent la règle.

  5. Les sociétés américaines ont en tête le premier amendement de la Constitution américaine. La logique est américaine. Faire bouger ces mastodontes, nés dans l’environnement juridique américain où la liberté de parole est moins encadrée, est chose compliquée.

Quelle est donc l’idéologie qui a porté le Net ?

Expliquons.

Voilà donc là, le solide reste de l’idéologie qui a porté le développement de cet outil (le Net) dans les conditions que l’on connaît.

Nous avons en effet à faire à un curieux mélange du vieux slogan libertaire « il est interdit d’interdire » et du libéral « laissez-faire ». De faits, le réseau Internet reste culturellement et idéologiquement un réseau américain. La loi qui le régit, du point de vue de la circulation de l’information est la « non-loi » inscrite dans la Constitution américaine : le principe de liberté totale de communication. Qu’on s’entende bien : nul ne reproche aux États-Unis d’être une grande démocratie.

Liberté totale des communications ?

Ce choix, en matière de « liberté totale » des communications, doit-il être celui de la planète entière ? Le réseau Internet est-il un réseau mondial américain ou un réseau potentiellement universel ? Et puis, il faut le redire et le marteler. En France, le racisme est un délit, non une opinion. Et cette différence est de taille. Du reste, la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 qui définit la diffamation, l’injure et l'incitation à la haine raciale est applicable à internet, est suffisamment explicite.

Par ailleurs, si la liberté d’expression est un droit constitutionnel dans de nombreux pays européens, les instances judiciaires de ces pays estiment que les dispositions interdisant l’incitation à la haine raciale et la diffusion du racisme constituent des restrictions raisonnables et nécessaires au droit à la liberté totale d’expression.

Par exemple, rappelons ici que le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale considère que la liberté d’expression n’est pas un droit absolu mais qu’il est soumis à certaines limitations énoncées dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme (Article 29, Paragraphes 2 et 3 et Article 30) et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Articles 19 et 20) qui convertit en règles précises de droit international, les principes énoncés dans la susdite Déclaration. Ces limitations résultent d’un juste équilibre entre les obligations découlant de l’Article 4 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale et la nécessité de protéger ces libertés fondamentales.

Rappelons ici que la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale a fait l’objet le 07 mars 1966 d’une adhésion ou d’une ratification de la part de 148 Etats. Cette convention est le principal instrument juridique international visant à lutter contre la haine et la discrimination raciale.

Aux termes de l’article 4 de la Convention :

« Les Etats … s’engagent à adopter immédiatement des mesures positives destinées à éliminer : toute incitation à la discrimination, ou tous actes de discrimination (raciale), et, à cette fin, tenant dûment compte des principes formulés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et des droits expressément énoncés à l’article 5 de la présente Convention, ils s’engagent notamment :

a)         A déclarer délits punissables par la loi toute diffusion d’idées fondées sur la supériorité ou la haine raciale, toute incitation à la discrimination raciale, ainsi que tous actes de violence, ou provocations de tels actes, dirigés contre toute race ou tout groupe de personnes d’une autre couleur ou d’une autre origine ethnique, de même que toute assistance apportée à des activistes racistes, y compris leur financement ;

b)         De déclarer illégales et à interdire les organisations ainsi que les activités de propagande organisée et tout autre type d’activité de propagande qui incitent à la discrimination raciale et qui l’encouragent et à déclarer délit punissable par la loi la participation à ces organisations ou à ces activités ;

c)         A ne pas permettre aux autorités publiques ni aux institutions publiques, nationales ou locales, d’inciter à la discrimination raciale ou de l’encourager. »

Alors, que faire ?

Nous constatons que les conventions internationales sont suffisantes et claires. Il faudrait donc dupliquer/calquer/appliquer ce qui existe en Allemagne et obliger les hébergeurs à agir, réagir.

L’urgence ? C’est que les grandes plates-formes [Facebook, Twitter, YouTube, Google…] soient beaucoup plus sensibilisées qu’aujourd’hui et qu’elles traitent les signalements avec rapidité et efficacité. Bref, qu’elles agissent plus vite contre les contenus qui violent la loi, au risque de se voir condamner.

Et, ce ne serait que justice.

Marc Knobel

A lire aussi : #CRIF #ACTU – LE TRAVAIL DE MODÉRATION ET DE SIGNALEMENT SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX DU CRIF

Mercredi, 22 Novembre, 2017
La ministre de la Justice et le secrétaire d’État chargé du numérique réclament un traitement des contenus racistes aussi rapide que pour la diffusion d'images à caractère pornographique.

#Agenda - Francis Kalifat à la rencontre des membres des communautés Massorti, lundi 27 novembre

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Depuis son élection à la présidence du Crif, Francis Kalifat multiplie les rencontres avec les communautés pour développer les échanges non seulement avec les dirigeants, mais aussi et surtout avec tous les membres et fidèles.
 
Ainsi, à l’invitation de Massorti France, nous l’accueillerons à Adath Shalom
 
Lundi 27 novembre 2017 à 20h30
 
 
Nous esperons vous y voir nombreux !
 
Pour des raisons de sécurité  merci de vous inscrire à l’adresse suivante :
 
Adath Shalom
8 rue George-Bernard Shaw, 75015 PARIS
Tél. +33 (0)1 45 67 97 96
 
 
Mercredi, 22 Novembre, 2017
Lundi 27 novembre Massorti France accueille Francis Kalifat.

#Crif - Francis Kalifat invité par le B’nai B’rith Versailles pour une conférence sur les inquiétudes des Juifs de France

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Il y a quelques jours, le B’nai B’rith Versailles, avec la participation de l’ACIV, a accueilli Francis Kalifat, Président du Crif, pour une conférence sur les inquiétudes des Juifs de France. Une centaine de personnes a assisté à la conférence au Centre communautaire du Chesnay.
 
Francis Kalifat a d'abord présenté le Crif et ses valeurs principales : le combat contre l'antisémitisme et l'antisionisme, la mémoire de la Shoah et la lutte pour la pérennité de l'Etat d'Israël.
 
Il a ensuite présenté la situation actuelle de la communauté juive face à un antisémitisme de plus en plus vif et une question sécuritaire bien présente. Il a notamment assuré le public de son lien permanent avec le Ministère de l'Intérieur pour suivre l'évolution de la mission Sentinelle et sa présence devant les écoles juives et les synagogues.
 
Le public a pu poser ses questions à Francis Kalifat et ainsi prolonger le débat.
 
Serge Dahan, Président du B'nai B'rith France et Trésorier du Crif était présent.
Le Crif remercie Marc Lumbroso et Joseph Gozlan du B’nai B’rith Versailles et Roger Elkaim de l'ACIV, pour l'organisation de cette belle soirée et leur parfait accueil.
 

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Mercredi, 22 Novembre, 2017
Lundi 20 Novembre 2017, Francis Kalifat, Président du Crif, était l'invité du B’nai B’rith Versailles pour une conférence sur le thème "La réponse du Crif face aux inquiétudes des juifs de France".

#Agenda - Francis Kalifat au Centre Culturel Israëlite Maisonnais pour discuter de l'avenir des Juifs de France, samedi 25 novembre

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Samedi 25 novembre 2017, à 20h au C.C.I.M. - 92, rue Victor Hugo à Maisons Alfort,
 
  Francis Kalifat, Président du Crif
 
"Juifs de France, quel avenir ?"
 
                                                        
"Il a vécu les tristes événements de 2015 et 2016 avec leur cortège d'horreurs, d'amertume, de tristesse et de sang dû au terrorisme radical.
 
M. KALIFAT a été de tous les combats pour nous défendre tant auprès du Gouvernement que dans différents ministères et institutions.
 
Il nous parlera des inquiétudes des Juifs de France.
 
Différents thèmes seront abordés notamment celui de savoir si nous ne sommes pas, hélas, à l'aube d'un nouvel exil. Un débat qui promet d'être fort captivant et remarquable et qui se terminera convivialement, autour d'un buffet de douceurs." Simon Monsonégo
 
Contact : 06.32.25.72.09
Jeudi, 23 Novembre, 2017
Samedi 25 novembre, à 20h, le Centre Culturel Israëlite Maisonnais reçoit Francis Kalifat, Président du Crif pour une rencontre exceptionnelle sur le thème "Juifs de France : quel avenir ?".

#ConvCrif #Conference - Identités juives en France avec Alexandre Arcady, Alain Granat, Paul Salmona et Frédéric Zeitoun

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Identités juives en France

avec Alexandre Arcady, Alain Granat, Paul Salmona et Frédéric Zeitoun

 

Dimanche 10 décembre 2017, de 10h à 11h15

 Palais des Congrès de Paris

 

Entrée gratuite, inscription obligatoire ICI

Découvrez le programme complet de la  8ème Convention Nationale du Crif

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Télécharger gratuitement l'application mobile "Convention Nationale du Crif" pour tout connaître sur le programme de la journée

1. Téléchargez gratuitement l'application mobile "Convention Nationale du Crif" sur votre téléphone

2. Créez votre profil en quelques secondes

3. Découvrez le programme de la journée et les thèmes des conférences, tables-rondes et ateliers

4. Découvrez les intervenants sur chaque sujet

5. Le jour de la Convention, via l'application, vous serez prévenus des changements de dernière minute et des plans d'orientation du Palais des Congrès

Jeudi, 23 Novembre, 2017
La 8ème Convention Nationale du Crif aura lieu dimanche 10 décembre, de 9h30 à 20h, au Palais des Congrès de Paris, et s'articulera autour du thème "Tous Citoyens ! Laïcité, éducation, identités ...". Chaque jour, découvrez une thématique abordée lors de l'un des ateliers, tables-rondes et conférences de la journée.

#Crif - Page Facebook du Crif : nous sommes 100 000

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Vous l'avez fait... Nous venons de passer la barre des 100 000 fans sur notre page Facebook.

Chaque jour, le Crif vous propose de partager ses combats à travers des images, des vidéos et des posts qui reflètent les valeurs pour lesquelles nous nous battons tous. La lutte contre l'antisémitisme, le combat pour la pérennité de l'Etat d'Israël, la mémoire de la Shoah et la vie de la communauté juive en France et dans le monde. 

Vos likes viennent de France, mais aussi d'Israël, du Sénégal, des Etats-Unis, de Tunisie ou du Maroc, pour n'en citer que quelqu'uns. Et grâce à votre engagement quotidien, le combat va plus vite, et plus loin. Facebook a permis de connecter les individus mais également leurs idées.

Parce que nous sommes toujours plus qu'hier, mais encore moins que demain, nous vous remercions et vous disons "BRAVO !".

Aujourd'hui, notre plus belle satisfaction, c'est votre engagement.

Découvrir et aimer la page Facebook du Crif

Jeudi, 23 Novembre, 2017
Trois ans après le lancement de la page Facebook du Crif, nous sommes 100 000 à la suivre quotidiennement. Cette victoire, c'est surtout la vôtre.

#Crif - Laurent Bouvet : "L’antisémitisme concentre ainsi les maux de notre époque : obscurantisme, complotisme, dérive identitaire…"

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Pensez-vous qu’il ne soit toujours pas aisé de dénoncer l’islamisme en France et ses mécanismes d’implantation ? Vous semble-t-il alors qu’il ne faut pas éveiller la population au danger de la présence sur notre territoire d’islamistes ?

Mon problème à moi, c’est de combattre, dans le débat public, l’islamisme politique et ses soutiens, principalement situés à gauche. Ce qui implique deux choses qui ne sont pas toujours bien comprises : d’abord qu’il y a une différence entre cette vision et cet usage idéologiques de la religion et la religion musulmane elle-même ; ensuite qu’il y a une forme de complaisance voire de connivence dans une certaine gauche pour cette idéologie puisqu’elle se présente avant tout comme une lutte contre une domination.

Nous sommes ici sur le terrain du combat idéologique, comme il y en a eu d’autres dans le passé, contre le nazisme ou contre le communisme à certains moments du XXème siècle. Or c’est assez compliqué à faire passer dans l’opinion dans la mesure où en dehors du terrorisme et des actions des djihadistes dans certains pays, l’islamisme n’est pas perçu comme une idéologie globale. Comme s’il s’agissait d’un problème de sécurité, intérieure et extérieure à la fois, et non d’un problème politique.

Notamment, comment expliquez-vous la difficulté d'une partie des intellectuels de gauche à penser l'islamisme voire simplement à prononcer son nom ? Vous parleriez d’islamo-gauchisme ? Qu’est-ce que c’est ?

Chez certains intellectuels (le terme étant pour moi à comprendre au sens large ici c’est-à-dire des universitaires, des chercheurs, des journalistes, des intervenants divers dans le débat public…) qui se situent eux-mêmes à gauche, « l’islamisme n’est pas une chose grave en soi » pour reprendre les termes mêmes de la journaliste de Mediapart, Jade Lindgraad. Ils considèrent qu’il s’agit uniquement d’une dérive circonstancielle de certains musulmans, et encore peu au fait de l’islam en général, à travers le terrorisme et le djihadisme, due à la conduite de l’Occident au Proche-Orient. A leurs yeux en tout cas, les discours et les pratiques d’un islamisme politique dans une société comme la France, les formes de radicalité, non violentes mais néanmoins très marquées dans l’espace public, dans les entreprises ou les médias n’ont pas de caractère particulièrement remarquable. Elles sont même parfois considérées comme tout à fait normales au regard des discriminations que subissent certains musulmans en raison l’affichage public de leur religion. Cette gauche-là reprend d’ailleurs les mêmes arguments que les islamistes politiques, et se retrouvent à leurs côtés lors de réunions, manifestations, colloques, etc.

Le terme islamo-gauchisme devrait être utilisé avec précaution. Il ne désigne à mon sens que ceux qui venus de l’extrême-gauche font ouvertement cause commune avec les islamistes politiques au nom d’une lutte contre l’Etat en particulier, contre son « islamophobie » supposée par exemple. Il y a un petit nombre de personnalités et d’organisations (politiques, syndicales, associatives) qui appartiennent à cette gauche ou du moins s’en revendiquent qui sont systématiquement favorables aux positions des représentants de l’islamisme politique. À la manière d’intellectuels organiques, on trouve aujourd’hui des sociologues notamment ou des journalistes pour relayer les thématiques et les opérations de communication d’associations comme le CCIF, Lallab, le PIR, le Bondy Blog… qui gravitent dans cette mouvance.

Certains intellectuels vous accusent de vous agiter « médiatiquement en consolidant les passages islamophobes entre «islam», «islamisme» et «djihadisme» ». Que répondez-vous ?

Je réponds que l’amalgame est précisément fait par ceux qui m’accusent ainsi. Dernier exemple en date : Edwy Plenel, à l’occasion de l’affaire Ramadan, qui dans le même discours unit islam et islamisme lorsqu’ilassimile la critique du théologien des Frères musulmans à une « guerre » contre l’ensemble des musulmans !

Pour ma part, et comme nombre de ceux qu’on traite à longueur de journée de « laïcards » (c’est le même vocabulaire au passage que celui de l’extrême-droite et des catholiques intégristes), comme mes amis du Printemps républicain, je ne combats politiquement que l’islamisme, certainement pas les musulmans. Et d’ailleurs, ce combat se mène avec des musulmans, car ce sont eux qui les premiers ont à souffrir de l’islamisme.

On comprend ici que ce sophisme plenélien lui sert à dissimuler sa propre compromission, de longue date, avec une personnalité telle que Tariq Ramadan, et à essayer d’apparaître comme un simple journaliste alors qu’il est un militant politique depuis toujours.

Il me semble toutefois que nos compatriotes ne s’y trompent pas. Ils comprennent que lorsque l’on s’oppose à l’islamisme dans sa version politique, on combat pour notre commun, dans sa spécificité française, c’est-à-dire ouvert à toutes les manières de croire ou de ne pas croire dès lors qu’elles sont respectueuses des principes qui fondent notre contrat social. Or on sait par exemple que la liberté des femmes et l’égalité entre hommes et femmes sont pour nous fondamentales. Ce qui gêne une conception fondée, elle, sur le traitement inégal des deux sexes dans l’espace public ainsi qu’il est prescrit par certaines lectures de l’islam. C’est l’enjeu, important, du port du voile et de la manière dont il est accepté ou non dans notre vie sociale, dans certaines circonstances et sous certaines conditions.

Le sophisme dont je parlais juste avant à propos d’Edwy Plenel se retrouve d’ailleurs comme élément-clef dans toute la rhétorique de ce camp politique puisqu’à la manière de l’inversion du langage bien mise en évidence par George Orwell dans 1984, le voile islamique ou la non-mixité deviennent des outils d’émancipation de la femme, entre autres exemples.

Le républicanisme laïc peut-il être aujourd'hui une réponse suffisante à la crise existentielle que traverse notre pays ?

Si l’on entend par républicanisme laïque un simple cadre juridique, c’est-à-dire neutre et  procédural, certainement pas. La laïcité dans et par les textes (les lois de 1905 et de 2004 au premier rang) est indispensable mais elle ne peut suffire à ré enchanter la politique et redonner à notre commun un sens à la fois historique et philosophique. C’est à une laïcité dans les têtes qu’il faut réfléchir ici. C’est-à-dire à une manière de penser la possibilité même de créer et faire vivre notre commun en y acceptant les différences dites identitaires  – nous sommes tous des individus aux multiples appartenances de ce point de vue – mais dans un sens historique précis puisque nous ne venons pas de nulle part et que nous avons des liens particuliers avec cette histoire commune (qui concerne aussi bien le sacrifice pour la patrie de tous les Français pendant la Première Guerre mondiale que la colonisation par exemple pour s’en tenir au XXème siècle), et avec un projet défini ensemble, démocratiquement, puisque nous sommes une communauté de citoyens démocratique.

Le républicanisme à la française, c’est tout cela à la fois. Et il ne s’agit pas de choisir tel ou tel de ses aspects pour se dire républicain et se satisfaire de ce qu’il va dans tel ou tel sens, il s’agit d’en reconnaître et d’en accepter l’ensemble afin qu’il fonctionne. C’est précisément les écarts par rapport à ce « bloc » républicain (on fait référence ici à ce que Malraux nommait le « bloc Michelet » à propos de la Révolution française) qui ont créé les espaces vides et conflictuels aujourd’hui. Quand Péguy parlait de « La République… notre royaume de France », c’est précisément cela qu’il avait en tête : la construction d’un commun français par-delà les différences identitaires qui ont toujours traversé notre histoire. Et aujourd’hui, il en va et il doit en aller de l’islam comme de toute autre religion ou croyance.

Donc la République ne se substitue ni ne s’oppose à aucune croyance, elle est le cadre, français – ce qui nous distingue d’autres pays et d’autres approches –, qui permet à chacun d’être ce qu’il est, de croire à ce à quoi il croit, etc. sans que cela ne soit une contrainte pour les autres. Elle est aussi le cadre où lorsque telle croyance voudrait s’imposer comme la seule « vraie » ou « unique » à certains de nos concitoyens, celle-ci sera fermement combattue dans cette prétention et remise à sa juste place. La République permet de choisir et d’être libre, tout en étant protégé contre ceux qui voudraient imposer leurs choix. Et ce dans tous les domaines.

C’est ça, à mes yeux, le républicanisme, et il est très substantiel, bien loin d’un pur procéduralisme ou du neutralisme philosophique dont certains, notamment au sein des différentes religions, voudraient l’affubler. Cela correspond d’ailleurs, au-delà du cas français, à la tradition politique qui porte ce nom dans de nombreux pays.

Dans les médias, il est souvent question de parallèle entre juifs et musulmans comme boucs émissaires ? Qu’en pensez-vous ?

Ce parallèle est quasi-systématiquement une manière d’excuser des pratiques radicales de la part d’islamistes, exactement comme lorsque l’on accuse « d’islamophobie », de haine contre les musulmans, les défenseurs de la laïcité qui s’opposent aux islamistes. C’est devenu un classique dans toute une partie de la gauche justement. Il ne faut pas laisser faire.

Sur le fond, le parallèle entre juifs et musulmans n’a aucun sens. D’abord parce que les groupes religieux concernés n’ont évidemment pas la même taille. Ensuite parce que d’un point de vue strictement religieux, le judaïsme n’est absolument pas une religion prosélyte quand l’islam l’est pleinement, ce qui change beaucoup de choses quant au rapport entre les croyants qui s’en réclament et la société dans son ensemble. Enfin parce que le rapport entre foi et politique n’a pas du tout le même sens pour les deux religions, là encore la manière dont il est très largement interprété dans l’islam le rend bien plus prégnant dans la société par rapport au judaïsme.

Bref, à part l’usage instrumental de la persécution des juifs dans le passé comme modèle de l’oppression des musulmans aujourd’hui, et donc des stratégies victimaires qui y sont liées, je ne vois pas bien le sens d’un tel parallèle.

Pensez-vous qu’en France, il soit encore difficile de dénoncer l’antisémitisme? Que revêt l’antisémitisme des années 2017 ?

Il est difficile, pour certains, de dénoncer l’antisémitisme. Parce que dénoncer l’antisémitisme aujourd’hui, ce n’est plus dénoncer principalement l’extrême-droite comme par le passé mais une partie de la gauche, de l’extrême-gauche essentiellement, et des groupes identitaires qui se réclament de l’islam ou de l’immigration.

Or à mes yeux, on ne peut faire le tri dans l’antisémitisme, pas plus que dans le racisme. Et quand on entend certains propos qui se disent « antisionistes » en reliant systématiquement toute question concernant les juifs à Israël et à la situation au Proche-Orient, on comprend bien que l’enjeu est ailleurs que dans le soutien à la lutte des Palestiniens. Bien des intervenants ne connaissent souvent rien à la situation là-bas. Il s’agit d’une manière « acceptable » socialement ou du moins non qualifiable pénalement de dire son antisémitisme. Sachant que celui-ci se dit de plus en plus à ciel ouvert sur les réseaux sociaux.

On l’a vu encore récemment dans l’affaire Filoche, l’antisémitisme d’aujourd’hui recouvre à la fois une vision classique du juif comme « riche », « cosmopolite », « ami des puissants », « tirant les ficelles », etc., et une vision plus contemporaine de type « choc des civilisations » dans laquelle les musulmans s’opposent aux juifs comme aux chrétiens. L’antisémitisme concentre ainsi les maux de l’époque : obscurantisme, complotisme, dérive identitaire.

Est-il une menace pour la République ?

Pour le moment, heureusement, non. Mais il est une menace d’abord et avant tout pour les juifs qui sont souvent contraints de quitter ce que l’on appelle pudiquement les « quartiers populaires » en raison d’un climat malsain, que ce soit dans les écoles publiques ou tout simplement dans l’espace public.

Cette menace est aussi présente dans les représentations collectives d’ensemble, suite à des affaires comme celle de Sarah Halimi. Nous avions été un certain nombre à nous indigner publiquement de son traitement médiatique à bas bruit, comme s’il ne fallait pas heurter des sensibilités identitaires.

Or la défense des juifs doit être l’affaire de tous les républicains et pas seulement des juifs eux-mêmes, comme ça l’était à l’époque de l’affaire Dreyfus ou sous l’Occupation. L’histoire nous a enseigné qu’il s’agissait là d’un impératif si l’on veut continuer à vivre en conformité avec les principes mêmes de la République qui sont la traduction française de l’humanisme moderne.

Mercredi, 22 Novembre, 2017
Entretien entre Marc Knobel et Laurent Bouvet, politologue, universitaire et essayiste, sur l’islamisme, l’antisémitisme, la République et la laïcité.

#ConvCrif #Conference - Les préoccupations quotidiennes des Juifs de France, avec Michael Azoulay, Ilana Cicurel, Karen Fredj, Philippe Lévy

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Les préoccupations quotidiennes des Juifs de France

avec Michael Azoulay, Ilana Cicurel, Karen Fredj, Philippe Lévy

 

Dimanche 10 décembre 2017, de 10h à 11h15

Palais des Congrès de Paris

 

Entrée gratuite, inscription obligatoire ICI

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Cadre 2

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5. Le jour de la Convention, via l'application, vous serez prévenus des changements de dernière minute et des plans d'orientation du Palais des Congrès

Jeudi, 23 Novembre, 2017
La 8ème Convention Nationale du Crif aura lieu dimanche 10 décembre, de 9h30 à 20h, au Palais des Congrès de Paris, et s'articulera autour du thème "Tous Citoyens ! Laïcité, éducation, identités ...". Chaque jour, découvrez une thématique abordée lors de l'un des ateliers, tables-rondes et conférences de la journée.

#ConvCrif #Pleniere - Plénière de matinée animée par Paul Amar, avec Haim Korsia, Valérie Pécresse et Bruno Tertrais

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Plénière de matinée

Animée par Paul Amar, avec Haim Korsia, Valérie Pécresse et Bruno Tertrai

 

Dimanche 10 décembre 2017, de 11h30 à 12h45

 Palais des Congrès de Paris

 

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#ConvCrif #DejDebat - Déjeuner du Président du Crif, Francis Kalifat avec Mohamed Sifaoui

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Déjeuner de Francis Kalifat, Président du Crif

Invité : Mohamed Sifaoui,  journaliste, écrivain, réalisateur

 

Dimanche 10 décembre 2017, de 12h45 à 14h

Palais des Congrès de Paris

 

Inscription obligatoire ICI

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#Crif - La Commission pour les relations avec les Musulmans a reçu Monsieur Hocine Drouiche le 22 novembre dernier

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La commission pour les relations avec les Musulmans a reçu, le 22 novembre dernier, Monsieur Hocine Drouiche, Imam à Nîmes et Vice Président de la Conférence des Imams de France, dirigée par Hassène Chalghoumi.

Pour mémoire, nous avions déjà reçu Hocine Drouiche en avril 2016, et ce fut pour lui l’occasion de se présenter plus longuement. Natif de l’Est algérien, il a suivi en parallèle des études en économie et en religion, ces dernières l’ayant amené à suivre un cursus à Damas puis en Arabie Saoudite.

Notre invité inaugurait une nouvelle série d’auditions, qui auront deux thématiques : « Faire ensemble » et « L’islam en France » ; cette réunion portait sur le deuxième sujet.

Parmi les questions qui ont été abordées : quel bilan tirer des « marches de musulmans contre le terrorisme », en juillet dernier et le 13 novembre, anniversaire des attentats de 2015 ? Que répondre aux critiques entendues ? Vous évoquez très souvent sur les réseaux sociaux deux conceptions de l’Islam qui seraient opposées, de quoi s’agit-il ? Faut-il espérer une évolution de la Ligue Islamique Mondiale, au vu de la nouvelle politique annoncée en Arabie Saoudite ? Quels devraient être les critères pour une formation satisfaisante des imams ?

Hocine Drouiche s’est exprimé avec une grande franchise sur des sujets difficiles, et cela a été apprécié par les nombreux membres présents de la Commission.

 

Jean Corcos

Président délégué de la Commission

Lundi, 27 Novembre, 2017
La commission pour les relations avec les Musulmans a reçu, le 22 novembre dernier, Monsieur Hocine Drouiche, Imam à Nîmes et Vice Président de la Conférence des Imams de France, dirigée par Hassène Chalghoumi.

#ConvCrif #DejDebat - Les médias peuvent-ils lutter contre l’antisémitisme ? Avec Paul Amar

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Déjeuner-débat - Les médias peuvent-ils lutter contre l’antisémitisme ?

avec Paul Amar, journaliste

 

Dimanche 10 décembre 2017, de 12h45 à 14h

 Palais des Congrès de Paris

 

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Jeudi, 23 Novembre, 2017
La 8ème Convention Nationale du Crif aura lieu dimanche 10 décembre, de 9h30 à 20h, au Palais des Congrès de Paris, et s'articulera autour du thème "Tous Citoyens ! Laïcité, éducation, identités ...". Chaque jour, découvrez une thématique abordée lors de l'un des ateliers, tables-rondes et conférences de la journée.

#Crif - Francis Kalifat invité par la communauté de Maisons-Alfort sur le thème : Quel avenir pour les juifs de france ?

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Samedi 25 novembre après chabbat, le président du Crif a donné une conférence à l'invitation du CCEJ-CCIM. 

Devant une large assemblée, Francis Kalifat a d'abord présenté le Crif et ses missions : le combat contre l'antisémitisme et l'antisionisme, la mémoire de la Shoah et la lutte pour la pérénnité de l'Etat d'Israël.
 
Il est ensuite intervenu sur la situation actuelle des juifs de France et aux questions qui se posent quand à la sécurité et à un antisémitisme accru.
 
Le public a pu poser ses questions à Francis Kalifat et ainsi prolonger le débat.
 
Le Crif remercie Claude Edery, président du CCEJ-CCIM, Judith et Simon Monsonego et l'ensemble du comité pour l'organisation de cette rencontre et leur accueil chaleureux.
Mardi, 28 Novembre, 2017
Samedi 25 novembre, le président du Crif a donné une conférence à l'invitation du CCEJ-CCIM.

#Crif #Entretien - Andreas Pantazopoulos : "L’antisémitisme en Grèce est un phénomène trans-politique et trans-idéologique, entendons qu’il dépasse les clivages et les familles politiques…"

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Depuis plusieurs années, la Grèce est traversée par une grave crise économique. Les Grecs sont appelés régulièrement à se serrer la ceinture. Quelle est, aujourd’hui, la situation économique et sociale dans votre pays ?

La situation reste toujours difficile, au moins pour une partie de la population appauvrie. Une frange des classes sociales intermédiaires a chuté, le problème est qu’elles ne voient pas dans quelles conditions elles pourront retrouver leur rang. Situation intenable qui alimente un ressentiment diffus, une exaspération, une peur de l’avenir. Un modèle économique et social vient de s’effondrer, en grande partie construit sur le clientélisme et l’étatisme. Dans une large mesure, la responsabilité des élites (de la droite et surtout de la gauche socialiste) qui ont gouverné le pays durant les quarante dernières années, avant le déclenchement de la crise, est patente, même si l’on doit souligner le fait que de larges pans de la société civile y ont été impliqués, surtout les syndicats de la fonction publique, où la gauche grecque dans son ensemble (communistes, et d’autres de gauche compris) a joué un rôle non négligeable. Un mythe s’est propagé concernant la crise grecque, affirmant que ce sont les «mémorandums» (les plans d’aide) imposés par la «Troïka» qui ont provoqué la crise, mais c’est plutôt l’inverse qui est vrai : c’est la crise intérieure grecque qui a déclenché l’intervention des créanciers, dans le climat plus général de crise financière globale amorcé en 2007, mais aussi de la faillite de l’Union européenne à y faire face. La Grèce a été et continue d’être une «exception», ses structures économiques mais aussi politiques et culturelles sont toujours en opposition, en «résistance» face à une modernité culturelle occidentale. Le clientélisme, l’étatisme, un certain nationalisme culturel greffé d’une forte influence religieuse orthodoxe font un complexe difficile à dépasser. Avant d’être économique, la crise grecque est culturelle. Toute la société est impliquée, et c’est pour cette raison que l’issue de la crise est si difficile à imaginer. Même si la majorité de l’opinion publique reste pro-européenne (mais avec une forte propension à l’euroscepticisme ces dernières années), cet européisme reste, au niveau des mentalités, un européisme instrumental.

 

Dans plusieurs pays européens, les populistes obtiennent de bons résultats aux élections. Quelle est la configuration politique en Grèce aujourd’hui ? Comment le populisme de gauche comme de droite prend-il ? Comment s’exprime-t-il ? Quels sont les mécanismes et les ressorts ?

Un certain dégagisme à la grecque, obnubilé par le dit «mouvement des Indignés» grecs (en 2011), est à l’origine de la recomposition du paysage politique, jusqu’alors dominé par les socialistes du Pasok et les conservateurs de la «Nouvelle Démocratie». Cette indignation mouvementiste, aux accents misérabilistes, sans revendications concrètes mais exprimant des peurs profondes (pas toujours sans fondements), a été instrumentalisée par des entrepreneurs politiques et idéologiques des «extrêmes», ce qui a dessiné un nouveau clivage entre pro et anti-mémorandums et remplacé le clivage traditionnel entre droite et anti-droite (forces conservatrices/forces progressistes). Il en est sorti une gauche radicale, celle du Syriza aujourd’hui au pouvoir (qui a abandonné entre temps toutes ses promesses démagogiques de «libération» magique du pays du «contrôle étranger» résultant des mémorandums imposés, non sans garder toutefois une rhétorique populiste contre l’«establishment»), mais aussi une droite nationale-populiste complotiste (la petite formation des «Grecs Indépendants» avec laquelle le Syriza a formé un gouvernement depuis janvier 2015) ainsi qu’une «extrême droite» qui, en vérité, est une formation néonazie, celle de l’«Aube dorée», profondément anti-immigrés et viscéralement judéophobe, à tous les sens du terme, tant antisémite qu’«antisioniste» et israélophobe. Le populisme grec est, comme tout populisme (le politologue Pierre-André Taguieff l’a fort bien démontré), un national-populisme, au sens où c’est un mouvement qui désigne un ennemi à abattre, ceux d’en haut, les élites dites illégitimes, corruptrices et corrompues, qui sont au service de ceux d’en face, les étrangers (l’immigration conçue comme une «invasion» souvent planifiée par des centres obscurs, dans le cas de l’extrême droite, le capital financier prédateur qui complote contre l’indépendance nationale du pays, dans le cas de l’extrême gauche). Cette vision guerrière, manichéenne, émotionnelle, intrinsèquement complotiste, se cristallise dans une promesse intenable, dans une «voie rédemptrice», salvatrice du mal qui nous entoure. D’où son volontarisme politique, son décisionnisme, qui représente (avec son complotisme inhérent), selon Taguieff, un certain retour de la «magie» en politique. Ce schéma d’analyse s’applique aussi parfaitement, me semble-t-il, à la situation grecque de ces dernières années. Les élites gouvernantes ont été désignées comme l’ennemi, les valets d’un pouvoir étranger, la Troïka, elles ont «vendu» le pays (elles sont des «Quisling», la «Troïka de l’intérieur»), et en hypothéquant délibérément l’indépendance nationale, elles ont appauvri le peuple, toujours sain. Dans cette rhétorique populiste, le sujet «peuple» est construit en même temps comme «démos» et «ethnos», en d’autres termes comme une entité nationale-populaire vertuiste essentialisée, source du Bien. Une fois au pouvoir, ce national-populisme de gauche, qui a tout particulièrement misé, pendant sa période d’agitation et de contestation, sur la «dignité» nationale-populaire, s’est heurté à une réalité plus complexe qu’il n’avait pu l’imaginer. D’où une déception générale, parfois conçue comme une «trahison» des promesses non tenues.

De plus, deux autres choses sont à retenir. Dans le contexte grec du moins, la rhétorique nationale-populaire en tant que telle, comme code politico-culturel, et indépendamment des volontés de ses vecteurs «progressistes» de gauche, ne se distingue pas si facilement des formations nationales-populistes d’extrême droite, toutes tendances confondues. Si le populisme de gauche se distingue aisément de celui de droite, puisque le premier est pro-immigration tandis que le second y est farouchement opposé, ce n’est pas le cas dans l’usage des référents nationaux. Le nationalisme culturel, qui est le fond de la culture grecque indépendamment des clivages politiques, facilite les passages et les emprunts entre une gauche radicale nationale-populaire et une droite extrémiste nationaliste et/ou ethniciste et raciste. Sur ce point-là surtout, la responsabilité de toutes les formations de gauche qui se sont succédé au pouvoir, du Pasok des années 1980 à l’actuel Syriza, est immense. La revendication de la «souveraineté nationale» et/ou d’une «identité grecque», pour un très large auditoire, se conçoit de manière culturelle, et la dimension politique d’un nationisme démocratique est totalement absente de l’imaginaire social (en d’autres termes, la conception politique de la Nation). Par exemple, le fait que les «forces progressistes» n’ont pas pris d’initiative en vue d’une séparation de l’Église orthodoxe et de l’État témoigne indubitablement de l’imbrication du politique et du religieux, avec une conception de l’identité nationale qui se comprend finalement de façon culturelle. Cette confusion idéologique légitime donc un discours nationaliste/raciste d’inspiration complotiste venu de l’extrême droite. Sans tout amalgamer, il suffit de songer que le principal slogan des socialistes du Pasok national-populiste des années 1970 et 1980, «la Grèce aux Grecs», est maintenant repris tel quel par l’extrême droite…, dans un sens culturel et nativiste. Dans tous les cas, une partie de l’opinion publique, qui ne comprend pas les distinctions subtiles, voit dans ce souverainisme culturel indifférentiel le rempart de «résistance» le plus approprié pour faire face aux «menaces extérieures» fantasmées. Au niveau des représentations, la figure d’une nation politique est absente. Le résistancialisme qui en découle, c’est l’exception grecque que j’ai déjà évoquée, prolongée et structurée dans l’imaginaire collectif.

 

En France, il a été souvent question des néonazis de l’Aube dorée dans la presse. Nous savons que les leaders de ce parti grec d'extrême droite sont en prison mais qu’ils disposaient depuis septembre 2015 de 18 sièges à l’Assemblée nationale. Qu’en est-il aujourd’hui ? Que représente réellement l’Aube dorée ?

L’«Aube dorée» est une pure formation néonazie, ouvertement raciste et antisémite, un «mouvement» d’hégémonie idéologique, qui n’hésite pas à recourir à la violence physique contre les immigrés et contre tous ceux qu’elle peut désigner comme ses ennemis. En ce sens, c’est une organisation criminelle. Cette formation antipolitique, que le système politique devait et doit mettre hors la loi, organisée selon les modèles hitlériens (sections d’assaut, salut hitlérien), greffe le désarroi et la haine de son auditoire envers le système politique sur l’idéologie nazie, qu’elle a du mal à maquiller. Sa phobie et son rejet des immigrés et des musulmans sont patents, ils se sont vérifiés à plusieurs reprises et cela parfois de manière tragique, en faisant des victimes. Mais sa vraie nature idéologique, sa conception du monde raciste fondamentale, c’est la haine existentielle du juif qui «est partout». Pour l’«Aube dorée», la mondialisation, le «nouvel ordre mondial», l’immigration, le multiculturalisme sont l’œuvre du «grand parasite», du «sionisme», qui est le mal absolu à abattre. La modernité politique, économique et culturelle est rejetée, sous un angle complotiste, comme «sioniste», et la grave crise économique que traverse la Grèce est aussi due à un «complot sioniste», son but étant d’altérer l’identité grecque, l’identité de l’«hellénisme» qui est le grand et éternel ennemi du judaïsme et du sionisme. Par ailleurs, son chef et ses députés épousent tous les stéréotypes antisémites et judéophobes tirés des Protocoles des Sages de Sion (dont les députés de ce parti ont plusieurs fois lu des extraits à l’Assemblée nationale grecque), le stéréotype du juif usurier, le mythe du «crime rituel», celui du «déicide», et jusqu’à la négation de la Shoah. En même temps, le discours de l’Aube dorée structure l’ensemble des nouvelles catégories israéolophobes : il accuse Israël de commettre un «génocide» contre les Palestiniens, il l’accuse d’être un «État raciste» et soutient le «mouvement pacifique BDS». Cette dernière série d’accusations judéophobes montre qu’il n’y a pas de séparations étanches entre une judéophobie «de droite» et une judéophobie «de gauche», la première se montrant particulièrement flexible dans l’appropriation et l’utilisation de thématiques considérées comme privilégiées par la judéophobie «de gauche». Par exemple, en juin 2009, l’Aube dorée avait organisé au centre d’Athènes une manifestation de «soutien» aux Palestiniens, et notamment au Hamas, avec les slogans suivants : «Stop à l’holocauste en Palestine», «Liberté à la Palestine», «Juifs, porcs, assassins des peuples. Guerre à la guerre des sionistes», «Hamas, sois fort, combats les chiens», «Hache et feu sur les chiens juifs». 

 

Comment parle-t-on des réfugiés en Grèce ?

Il faut dire qu’il s’agit d’un problème d’importance cruciale, humanitaire et politique. Un véritable drame humain dans lequel, jusqu’à un certain point, la Grèce a été abandonnée à elle-même par ses partenaires européens dans la recherche d’une solution. Chose impossible. L’Aube dorée exploite à fond la question par des campagnes variées de dénonciation de «l’invasion» que subit le pays du fait de «vagues incontrôlées d’immigration clandestine». D’un autre côté, les populations locales vivent le «problème» avec des sentiments mêlés. Assez nombreux sont ceux qui font preuve de solidarité humanitaire, mais au fur et à mesure que le temps passe, les protestations enflent, parfois alimentées aussi par des extrémistes nazis, face aux problèmes quotidiens créés surtout dans certaines îles de la mer Égée. Des manifestations sont même organisées pour demander l’éloignement des réfugiés. Il ne fait pas de doute qu’ici, le discours raciste trouve un terrain propice à son développement.

 

Les juifs de Grèce se sentent-ils menacés ? Quelle est la réalité de l’antisémitisme en Grèce, aujourd’hui ?

L’antisémitisme en Grèce est un phénomène trans-politique et trans-idéologique, entendons qu’il dépasse les clivages et les familles politiques. Toutes les recherches ont situé l’antisémitisme en Grèce entre 65 et 70%, ce qui est le plus fort taux en Europe occidentale et orientale et ne peut être comparé qu’avec les taux correspondants des pays arabes! Dans sa version violente, agressive, la judéophobie grecque s’exprime principalement par des profanations de lieux de culte juifs, l’inscription de slogans et de symboles, surtout nazis, et des dégradations (cimetières, monuments commémorant la Shoah, Synagogues). Selon des enquêtes relativement récentes (de 2014 et 2015), la judéophobie se rencontre dans tout l’éventail politique, chez tous les auditoires électoraux, de l’extrême droite à l’extrême gauche, avec une intensité particulière aux deux «extrêmes». Parallèlement, ces enquêtes révèlent dans l’opinion publique des pourcentages élevés de foi dans les théories du complot et en particulier dans le complotisme judéophobe. Bien que ces dernières deux années, la situation semble légèrement s’infléchir et que l’image d’Israël semble devenir plus positive dans une partie de l’opinion publique : une évolution due à la coopération plus étroite entre la Grèce et Israël en matière de sécurité et d’énergie, aux efforts constants déployés par le Conseil israélite central de Grèce et par les communautés juives d’Athènes et de Thessalonique à travers la dénonciation des incidents antisémites mais aussi par l’explication à l’opinion publique et à la population jeune et scolaire de l’histoire des juifs grecs et de l’holocauste, ainsi qu’à l’activisme de publicistes, d’intellectuels et d’organisations de la société civile par la rédaction d’articles d’information et d’analyse du phénomène sur des sites Internet.

Si nous avions à repérer dans le domaine du discours public les éléments porteurs et le contenu de la judéophobie [1], nous dirions très rapidement ce qui suit. En dehors de la judéophobie d’extrême droite, qui ne se limite pas à l’Aube dorée et qui se fonde aussi idéologiquement sur un conflit éternel, de texture mythique, entre le nationalisme grec et le «sionisme» (conflit dans lequel nous rencontrons aussi des arguments qui relèvent de l’ordre de la concurrence victimaire), nous avons aussi une judéophobie issue du sein même de l’Église orthodoxe grecque (déclarations «antisionistes» et complotistes d’évêques de premier plan, centrées sur les Protocoles et la nazification du sionisme, rarement condamnées expressément par l’institution ecclésiastique officielle), mais aussi une judéophobie «antisioniste» d’extrême gauche, centrée en particulier sur la racisation/nazification d’Israël, sur la négation voilée ou parfois même directe de son droit à une existence autonome (ce que P. A. Taguieff a appelé la «nouvelle judéophobie», à savoir la judéophobie post-raciale, l’antisionisme radical) [2] ; et il existe aussi une judéophobie provenant de la société civile, sans qu’il faille négliger ici une certaine dimension institutionnelle également, manifestée au sein de l’État, parfois dans des décisions d’acquittement, quand les tribunaux sont appelés à trancher dans des affaires de cet ordre (comme cela a été le cas il y a quelques années avec l’auteur K. Plevris à propos de son libelle nazi et antisémite intitulé Les Juifs, toute la vérité). Pour sa part, la judéophobie de gauche, celle que manifestent certains acteurs de l’extrême gauche, s’exprime par son «antisionisme», par la thématique du double standard (deux poids, deux mesures), par la criminalisation/racisation d’Israël et le mutisme absolu sur l’islamisation du mouvement palestinien qui, dans le discours d’extrême gauche, est élevé au rang de symbole de l’émancipation mondiale. Dans sa version activiste, la judéophobie de gauche comporte des actions de soutien appuyé au mouvement BDS et, en périodes d’exacerbation du conflit israélo-palestinien, procède à des opérations de profanation de monuments commémorant l’Holocauste et soutient que dans la bande de Gaza, Israël commet un «holocauste» contre les Palestiniens. L’un des points fondamentaux du discours judéophobe d’extrême gauche, à côté de la relativisation de l’Holocauste (à travers la glorification de la mythique «nakba»), consiste aussi dans le recours tactique aux formules évoquant le «lobby juif» ou «sioniste», parfois même «l’ordre sioniste du monde», intégrant ainsi des versions actualisées du mythe des Protocoles concernant une «domination juive mondiale». Pour ce qui est de la judéophobie de la société civile, nous avons l’exemple récent et représentatif d’un artiste et acteur très connu, progressiste, et même anarchisant, qui a assimilé les Grecs qui souffrent de la crise économique actuelle à des Juifs d’aujourd’hui : de même que les nazis avaient choisi les juifs comme victimes, de même aujourd’hui les « néonazis de Schäuble » ont choisi les Grecs comme victimes… «Nous les Grecs, nous sommes les nouveaux Juifs de notre époque».

En résumant, la judéophobie grecque, sur le terrain de l’offre idéologico-politique, est fortement imprégnée d’un nationalisme constitué en termes de complotisme (qui porte très fortement ancrés en son sein les éléments de l’auto-victimisation) et d’une forte influence de l’Orthodoxie (qui elle aussi se livre à un pur complotisme : en dehors de la diffusion constante du stéréotype antijuif du «déicide», elle invoque souvent les Protocoles, mais aussi la condamnation d’Israël pour le «génocide» qu’elle commet au détriment des Palestiniens) dans la fabrication essentielle de «l’identité grecque». Dans le même temps, elle incorpore avec une relative aisance toutes les formes inventées de la nouvelle judéophobie complotiste, l’anti-israélisme diabolisant et «l’antisionisme», en les intégrant à une «nature résistancialiste» mythifiée de l’hellénisme et en actualisant la quasi-totalité des stéréotypes antijuifs traditionnels. En d’autres termes, les indéniables aspects «archaïques» persistants de la judéophobie grecque (entretenus et reproduits par le nationalisme grec, l’Orthodoxie et la formation néonazie récente de l’Aube dorée) ne l’empêchent pas, au contraire, de communiquer avec les nouveaux courants judéophobes actuellement dominants de «l’antisionisme» et de l’israélophobie.Il s’agit, bien entendu, d’un «sionisme» imaginaire, d’une fabrication idéologique imaginaire liée au mythe complotiste de la «domination juive mondiale». Ici, le mécanisme mythique de la «conception policière de l’histoire» et de la «causalité diabolique» (pour reprendre la terminologie de L. Poliakov) se développe plus facilement sur le terrain préformaté de la rancœur complotiste. Le fantasme mythique-complotiste d’une «domination sioniste» constitue le fonds de commerce commun à la judéophobie d’extrême droite et d’extrême gauche, mais aussi à la judéophobie orthodoxe. En ce sens, que les Protocoles des Sages de Sion soient expressément invoqués (comme dans le cas de la judéophobie d’extrême droite et orthodoxe) ou non (dans le cas de la judéophobie de gauche, il peut être question de «centres sionistes» ou de «lobbies juifs»/ «sionistes»), ils sont l’épine dorsale de la nouvelle judéophobie dans sa variante grecque. La négation/relativisation de la Shoah, le conflit israélo-palestinien (avec le philopalestinisme inconditionnel et la condescendance affichée envers l’islamisme radical), la racisation d’Israël et donc «l’antisionisme» sont un terrain commun d’activité idéologique pour la judéophobie d’extrême droite et celle d’extrême gauche. Le cas grec montre que, dans le domaine du discours politique, il n’existe pas de «cloisons étanches» entre la nouvelle judéophobie d’extrême droite et celle d’extrême gauche, en ce sens qu’il n’existe pas de thématiques judéophobes particulières supposées convenir aux différents «extrêmes», même quand, au niveau de l’opinion publique par exemple, sa frange d’extrême droite semble davantage attirée par la négation de la Shoah, tandis que sa frange gauche l’est plutôt par le conflit israélo-palestinien.Sur le terrain de l’offre idéologico-politique, la judéophobie d’extrême droite refuse expressément la Shoah ou invente des manières de le relativiser (quand, bien sûr, elle ne vante pas les chambres à gaz, comme le fait K. Plevris), alors que la judéophobie d’extrême gauche le relativise dans certains cas [soit en le comparant avec des «holocaustes grecs» (les défaites nationales dans différents conflits armés), soit, bien sûr, en l’égalant à la « nakba», tout en taisant, en dévalorisant ou même en acceptant l’islamisation de la «lutte de libération» palestinienne]. En d’autres termes, même en cas d’acceptation complète et sans réserve de l’existence de la Shoah par une frange d’extrême gauche, l’objectif demeure le même : pour cette partie de l’extrême gauche, cette acceptation sert d’alibi pour couvrir sa nouvelle judéophobie, son anti-israélisme. Par conséquent, l’objectif est commun : isoler Israël et diaboliser le sionisme. Ainsi «l’antisionisme» complotiste (le fantasme de la «domination mondiale») et l’israélophobie semblent-ils constituer le noyau de la judéophobie grecque, qui est renforcée et structurée par le comportement de certains acteurs du système politique (et des institutions étatiques) ainsi que par l’action idéologique d’organisations de la société civile. Les Protocoles des Sages de Sion représentent, expressément ou symboliquement, la limite infranchissable de la judéophobie grecque.

[1] Pour le traitement de certains aspects particuliers de la judéophobie grecque, qu’il nous soit permis de renvoyer à Andreas Pantazopoulos, “Conspiracy “Anti-Zionism” : The Current Face of Judeophobia : Ideological Aspects of the Greek Case”, Telos (Telosscope, 20/9/2017),http://www.telospress.com/conspiracy-anti-zionism-the-current-face-of-judeophobia-ideological-aspects-of-the-greek-case/ ; Andreas Pantazopoulos, «De quelques traits de la judéophobie complotiste en Grèce», Conspiracy Watch, 19/10/2017, http://www.conspiracywatch.info/de-quelques-traits-de-la-judeophobie-complotiste-en-grece.html

[2] Pierre-André Taguieff, L’ Antisémitisme, Paris, PUF, 2015.

 

Mercredi, 29 Novembre, 2017
Marc Knobel interroge Andreas Pantazopoulos, politologue, Associate Professor, Université Aristote de Thessalonique.

#Crif - L’insoutenable vente d’esclaves en Libye

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Par Marc Knobel

Photo : Des migrants emmenés dans un centre de détention en Libye © MAHMUD TURKIA / AFP/ MAHMUD TURKIA

L’esclavage moderne touchait près de 45 millions de personnes dans le monde en 2016, selon une étude de l’ONG australienne Walk Free fondation menée en collaboration avec l’Organisation mondiale du travail (OIT) (1). Par ailleurs, un reportage met tristement en lumière ce qui se passe en Libye.

Avant ?

Sur la peau de l’Homme asservi, de par sa couleur de peau, pour le simple fait qu’ils fussent noirs et que l’Homme soit devenu ainsi comme un bétail dont les sales négriers pouvaient avoir droit de vie et de mort… Les esclaves étaient entassés justement comme du bétail, ils étaient inspectés comme on inspecterait des animaux dans une foire, minutieusement. Ils pouvaient être marqués au fer rouge, comme on marquerait des bêtes. Puis, ils étaient enchaînés, deux à deux, alignés pour en caser le plus possible et c’est ainsi qu’ils effectuaient la longue traversée, le voyage sans fin. Ils étaient nus dans les cales et dans le froid pour éviter la vermine et réduire le taux de mortalité, probablement dû au scorbut. Malgré le temps, nous pouvons imaginer la peur de ces gens, la souffrance, les visages qui pleuraient.

Aujourd’hui ?

Dernièrement, des reporters de la chaîne américaine CNN ont été témoins d’une scène dramatique non loin de la capitale, Tripoli : une vente aux enchères d'êtres humains réduits au rang d’esclaves. « Une douzaine de personnes défilent pour être vendues en l'espace de quelques minutes", détaille le communiqué de CNN (2). Que voit-on ? Plusieurs africains, ils sont debout, les uns à côté des autres. On aperçoit à l’écran, un bras et un des doigts qui désignent ces hommes. On homme distinctement la voix d’un homme qui parle en langue arabe : « 400 dollars ? » « Qui a besoin d’un mineur ? C'est un mineur, un grand homme fort, il va creuser », dit un vendeur habillé en tenue de camouflage, devant de jeunes hommes au regard hagard. L’enchère -car il s’agit bien d’une enchère- monte, elle prend. L’esclavagiste augmente son prix: « 700 ? 800 dinars libyens ? ». Même scène ailleurs, devant une maison, la nuit. La vente s’affole ; « 450 ? 500 ? 550 ? 600 ? 700 dinars libyens ? » Les enchères montent jusqu’à 1 200 dinars libyens, d’après CNN, soit plus de 700 euros pour deux migrants.

«Ils les surnommaient la marchandise», rapporte Nima Elbagir, la soudanaise, correspondante de CNN, qui a réalisé ce reportage (3). On vend ici des Hommes. Ils viennent/proviennent du Nigéria Niger, Ghana, Mali ou d’ailleurs. Des réfugiés qui ont fui la misère et se sont retrouvés à un moment en Libye pour tenter d’embarquer dans des rafiots de misère. Là encore, d’autres esclavagistes vendent les places. Tout se paye. Derrière tout cela ? « Des révolutionnaires d'hier qui se sont reconvertis, pourra-t-on dire, en grands trafiquants internationaux ; trafic de drogue, trafic d'armes, et bien évidemment, organisation de traversées clandestines vers l'Italie (4). »

Un peu plus loin, une sorte de prison/d’enclos à ciel ouvert. Les hommes noirs sont entassés comme des bêtes, dans l’attente d’être vendus comme des bêtes. 1 500 personnes sont regroupées dans l’enclos. Leurs ravisseurs font régner la terreur dans le camp, tuant les déserteurs et affamant les prisonniers. Cela donne lieu à des scènes effroyables. « On était affamés depuis trois jours et j'ai vu des gars, dont je ne vais pas citer la nationalité, qui ont découpé les cuisses de l'un des morts. Ils l'ont mangé devant mes yeux (5)»

Que faire ?

Une réunion en urgence se tenait ce mercredi soir entre la France, l'Allemagne, le Niger, le Tchad, le Maroc, l’ONU, l’Union africaine et l’Union européenne sur la lutte contre les trafiquants de migrants vendus comme esclaves en Libye. Lors d’une conférence de presse donnée à la résidence de l’ambassadeur de France peu après la rencontre, Emmanuel Macron a annoncé qu’une série de mesures avaient été prises. « La Libye a réaffirmé son accord pour autoriser l’accès au sol libyen afin d’évacuer les camps où ces scènes de barbarie ont été identifiées », a d’abord déclaré le chef de l’État français. « Nous avons dès fin août lancé une action en lien avec le Haut-commissariat (des Nations unies) aux réfugiés pour protéger et apporter l’asile à ces femmes et ces hommes qui y ont droit, en partenariat avec le Niger et le Tchad. Nous devons aller plus loin et accélérer le programme de rapatriement volontaire vers leur pays d’origine » pour ceux qui n’ont pas droit à l’asile, avec l’OIM (Office international des migrations), a ajouté le président Macron (6).

 

Notes :

1. https://fr.scribd.com/document/364968313/Global-Estimates-of-Modern-Slavery-Forced-Labour-and-Forced-Marriage#from_embed

2. http://edition.cnn.com/videos/world/2017/11/13/libya-migrant-slave-auction-lon-orig-md-ejk.cnn

3. Le Parisien, 22 novembre 2017.

4. France 2, 15 novembre 2017. Interview du journaliste Franck Génauzeau

5. https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/les-deserteurs-tues-les-esclaves-affames-en-libye-des-migrants-asservis-tentent-de-survivre_2488405.html

6. 20 minutes avec AFP, 29 novembre 2017.

Jeudi, 30 Novembre, 2017
Esclavage ? Un fléau mondial que l’on pensait révolu. Et pourtant, en Libye…
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